L’Hôtel de Ville de Reims : restituer grâce au savoir-faire et à l’ardoise CUPA Patrimoine 5
L’Hôtel de Ville de Reims renaît avec patience et précision. Chaque ardoise installée relie passé et présent, mémoire et avenir. Notre CUPA Patrimoine 5, choisie pour ce chantier unique, apporte l’authenticité et la force nécessaires pour que le monument retrouve son éclat et continue à défier le temps.
Comme une bonne partie de la cité champenoise, l’hôtel de ville a été très endommagé durant la première guerre mondiale. Il a été reconstruit à partir de 1924. Aurélie Granier, architecte du patrimoine à la ville de Reims précise :
C’est sur le travail réalisé il y a un siècle que nous nous sommes basés pour travailler restaurer le bâtiment au XXIe siècle.
Les travaux, d’ampleur, se déroulent en 5 phases, en 2017-2018 pour l’aile Sarrail, en 2019-2020 pour l’aile Grosse Ecritoire, en 2021-2025 pour le corps principal (façade sur esplanade), classée aux monuments historiques puis en 2027-2028 pour l’aile Mars et enfin en 2029 pour la façade sud sur cour.
Le maître d’œuvre du projet est Charlotte Hubert, Architecte en Chef des Monuments Historiques.
Restituer le patrimoine d’origine
Les travaux de restauration des parties classées sont soumis à la charte de Venise et à la documentation trouvée. La restauration de l’hôtel de ville n’échappe pas au respect de la restitution la plus fidèle possible de l’état d’origine, avec l’adaptation qu’implique l’époque actuelle : matériaux disponibles, savoir-faire et contraintes économiques.
Christophe Harnois, le dirigeant de l’entreprise SARL Garnier qui a été retenue sur cette restauration, explique :
Lorsque l’on fait nos relevés, on observe comment ça a été construit, s’il y des raccords particuliers qui ont faits. Soit l’on fait à l’identique parce que l’on estime que techniquement c’est bien, soit l’on améliore des petites choses, en collaboration avec l’architecte du patrimoine qui suit le chantier, pour être sûr de respecter le bâtiment et les normes. Notre objectif est de restituer l’aspect extérieur du projet, en garantissant son étanchéité et son esthétique.
L’ardoise issue de la prestigieuse carrière Armadilla en 5mm est retenue sur ce projet pour sa qualité et sa sélection adaptée au Patrimoine. Quant à la pose Christophe Harnois explique :
Les techniques de pose de l’ardoise n’ont pas énormément changé, il s’agit d’un métier plutôt traditionnel. En revanche, l’ardoise sélectionnée est plus épaisse que la précédente, elle est de 5mm, ce qui permet de mieux serrer l’ardoise lors d’une pose au clou, ce qui garantit une meilleure tenue dans le temps.
Six à sept personnes travaillent en permanence sur cette restauration. Harnois souligne l’importance de la formation, comme il l’a lui-même fait chez les Compagnons. Harnois partage :
Notre métier est technique, il se transmet par l’apprentissage, par le terrain. Chaque chantier est différent, il y a une adaptation permanente !
Dans un prochain article, nous parlerons plus en détail du métier de couvreur ardoisier et de son savoir-faire unique. Restez connectés ! En attendant, notre équipe reste à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
